Jürg Branger
Jürg Branger est un ingénieur Suisse qui a dédié toute sa carrière à l’aéronautique. Ingénieur diplômé de l’ETH Zurich, il rejoint en 1929 le département aéronautique de l’Atelier fédéral de construction de Thoune (K+W) comme designer. Rapidement promu grâce à son talent, il en devient ingénieur en chef à seulement 31 ans.
Sous sa direction, le célèbre avion de combat C-36 estmis au point, répondant aux besoins modernes par rapport au désuet C-35. Lorsque la construction aéronautique se déplace à Emmen sous le nom de Flugzeugwerk (F+W), Branger devient chef du département technique.
Après la seconde guerre mondiale, il continuera à donner libre court à sa créativité inégalée. C’est sous sa direction que le projet d’avion de combat N-20, avec l’ensemble de ses dérivés, sera construit (le prototype à l’échelle 2/3 du N20 est aujourd’hui exposé au musée de l’Aviation militaire Suisse sur la base de Dübendorf).
- 1929 Ingénieur Civil chez ETH
- 1937 Chef du bureau d’études de Abteilung für Flugzeugbau d’EKW à Thun
- 1943 Directeur technique de F+W Emmen (Fabrique Fédéral d’Avion d’Emmen)
- 1948 Lancement du projet N-20
- 1951 1er vol du N-20.2 Arbalète
- 1953 1er tests de roulage au sol du protoype N-20.10 Aiguillon
- 1967 Secrétaire général de l’ICAF (International Committee for Aeronautical Fatigue)
- 1968 Coopération avec Dassault sur le Projet Mirage Milan (Mirage avec une moustache)
Dès les années 1950, avec l’introduction du De Havilland “Venom” dans les Forces aériennes suisses, l’importance de mesurer, calculer et simuler la fatigue des matériaux pour la sécurité des avions devient évidente. Cette prise de conscience marque le début de l’évolution de l’usine d’aviation d’Emmen en un centre de recherche majeur dans ce domaine.
La Suisse adhère alors à l’International Committee on Aeronautical Fatigue (ICAF), avec Jürg Branger comme premier délégué suisse. Élu président de l’ICAF, il occupe ce poste jusqu’en 1975, bien qu’il ait pris sa retraite en 1971.