
Dans l'immédiat après guerre, les autorités suisses émirent un cahier des charges dont les spécifications portaient sur un chasseur à réaction capable d'atteindre la vitesse du son, ayant une bonne manœuvrabilité, de bonnes performances en montée (pouvoir monter de 1000 à 10000 m en moins de 2 minutes) et être capable d'utiliser des pistes très courtes. Deux sociétés Suisses seront concernées :
- La Fabrique Fédérale d'avions à Emmen (Eidgenössisches Flugzeugwerk, F+W Emmen), avec ses projets N10 à N20
- Les Ateliers de construction d'Avions et de Véhicules d'Altenrhein (Flug und Fahrzeugwerke AG), avec ses projet P12 à P16.
La fabrique d'armement d'Emmen répondit avec 2 projets N-10 et N-20. Seul finalement le N-20 fut développé. Comme son concurrent, le P16, il devait aboutir à un avion de combat suisse, performant et produit localement. Hélas, des problèmes aussi bien techniques que politiques allaient rendre cette mission insurmontable.
Pour la construction du N20, et afin de valider le concept, il fut décidé de procéder par étape. Ainsi les appareils suivants furent-ils construits :
- Le N20.1 un planeur à l'échelle 2/3,
- Le N20.2 Arbalète, un quadriréacteur à l'échelle 2/3
- Le N20.10 Aquillon, prototype de quadriréacteur expérimental à l'échelle 1.

Le N-20.1
Destiné à vérifier le concept de l'aile delta à double flèche, il s'agissait d'un planeur à l'échelle 60 % de ce devait être le futur chasseur. Désigné N-20.1 il pouvait être équipé d'un petit moteur fusée donnant 450 Kg de poussée pendant 12 secondes.
Ce moteur fut entre autre utilisé pour effectuer quelques "sauts de de puce" en préparation au premier vol libre qui eu lieu 17 avril 1948 aux mains du lieutenant Walter Läderach.
Le 1er juillet 1949, à son 69ème vol, le N20.1 s'écrasa sur l'aérodrome d'Emmen sans que ces qualités de vols soient en cause. Le pilote, la Major Mathez, s'en tira avec quelques égratignures, mais l'appareil était perdu.

Le N-20.2
Le nouvel avion, désigné N-20.2 « Arbalète » avait les mêmes dimensions que son prédécesseur. Il était équipé de 4 turboréacteurs Turboméca Piméné, en pod, 2 sur l'intrados, 2 sous l'extrados, comme on peut le voir sur ces images.
Le premier vol a eut lieu le 16 novembre 1951. Les pilotes ont loué les bonnes qualités de vol malgré la faible poussée donnée par les quatre Piméné.
Après 91 vols, l'avion a été arrêté de vol à 1954. Il est présenté aujourd'hui au musée des transports de la ville de Luzerne.


Caractéristiques de l'Arbalète N20.2
Constructeur | F+W Emmen |
Type | Avion expérimental |
1er vol | 1951 |
Nb. construits | 1 |
Equipage | 1 |
Mororisation
Moteur | Turboméca | Pimene |
Nombre | 4 | |
Type | Turboréacteur | |
Poussée unitaire | ~100 Kg | 220.5 lb st |
Dimensions
Envergure | 7,65 m | 24.93 ft |
Longueur | 7,53 m | 24,70 ft |
Hauteur | 2,30 m | 7,54 ft |
Surface alaire | 12,63 m² | 135.95 ft² |
Masses
A vide | 1540 kg | 3395 lb |
Charge utile | 190 kg | 419 lb |
Maximale | 1800 kg | 3968 lb |
Performances
Vne - Vitesse maximum | 720 km/h | 447 mph |
Vno - Vitesse de croisière | 570 km/h | 354 mph |
Taux de montée max. | 5 m/s | 984 ft/min |
Plafond pratique | 8000 m | 26247 ft |
Autonomie | 250 km | 155 miles |
Vitesse d'atterrissage | 140 km/h | 87 mph |
Distance décollage | . m | . ft |
Allongement | ||
Finesse | . |


Préservation
Après 91 vols, l'avion a été arrêté de vol e 1954. Il est présenté aujourd'hui au musée des transports de la ville de Luzerne

