Sipa 300

le SIPA 300 est un avion d’entrainement de début, biplace en tandem, aile basse, empennage cruciforme ayant volé pour la 1ére fois en 1954

SIPA 300 en vol. Source : brochure éditée par la société SIPA.
Sipa 300 lors d’une présentation à la presse à Villacoublay.
SIPA 300 à Villacoublay. Source : collection Philippe Bezard

Historique

Entre 1953 et 1954,sous la direction d’Yves Gardan, le bureau d’étude de la SIPA étudiera pas moins de trois projets dénommés SIPA 300 :

Sipa 300M

Il s’agissait d’un biplace en tandem à  train classique, équipé d’un moteur SALMSOM AS 04, qui répondait à  un appel d’offre du SFA pour un avion destiné à  succéder au Stampe.

Sipa 300R-001 

Il s’agissait d’un biplace en tandem à  train tricycle, équipé d’un turboréacteur Turbomeca Palas, qui sera construit à un exemplaire, et conservera finalement s’appellation S 300R. 

Sipa 300R-002 

Il s’agissait d’un biplace en tandem à train tricycle, issu du précédent, mais avec des dimensions et performances plus importantes, équipé d’un turboréacteur TURBOMECA Marboré II. 

Le Sipa 300

le SIPA-300 à réacteur Palas était prévu comme un avion d’entrainement de début, dans une configuration biplace en tandem, aile basse, empennage cruciforme. Par rapport au Sipa 200, il conserve de nombreux éléments parmi lesquels on compte la voilure, le train d’atterrissage et le réacteur.

La construction du prototype à  été lancé sur la base d’un marché passé par le SALS.

Max Fischl lui fera faire son premier vol le 4 octobre 1954. Il poursuivra les essais constructeurs pendant une trentaine d’heure.

Après ces essais le Sipa-300R est mis à disposition du CEV de Brétigny-sur-Orge le 4 avril 1955. Au 28 juillet de la même année, il totalisait 75 heures de vol et 99 atterrissages.

Ce prototype sera détruit lors d’un essai de vrille le 26 septembre 1955.

Une version plus évoluée, équipée d’un réacteur Turbomeca Marbore a été étudiée, mais sera finalement abandonnée suite à l’arrêt du programme d’une part et à un marché déjà pris par le Fouga CM170 Magister.

Il était propulsé par un réacteur Turbomeca Palas de 160 kg, alimenté en combustible par deux réservoirs, l’un de 70 litres dans logé dans le plan central et l’autre, de 150 litres, logé dans le fuselage derrière le moniteur.

L’aile était la même que celle du Sipa 200, reprise en position basse, avec un léger dièdre. En configuration liaison, elle pouvait être équipé de réservoir de bout d’aile.

Notes et Références

Max Fischl

Pilote d’essai (1922-2006)

Max Fischl

Titulaire de son deuxième degré de pilote privé à 17 ans en 1939, Pilote de l’Aéronavale sorti des écoles de la RAF au Canada en mars 1945, puis Pilote d’essai diplômé de l’EPNER, Max Fischl est surtout connu pour avoir décollé le premier Airbus le 30 Octobre 1972.

Ce grand pilote français avait auparavant contribué à écrire la page d’histoire de l’aviation Française d’après guerre en participant à la mise au point d’avions tel les :

  • SIPA 12, 93, 901,
  • SIPA 200,
  • SIPA 300 (son premier prototype),
  • Hurel-Dubois HD-31,
  • SO 4050 Vautour,
  • SO 9050 Trident,
  • SO 6020 Espadon,
  • Concorde,
  • Airbus A300, A300b, …

Yves Gardan 

Constructeur et concepteur d’avion (1925-2009)

Yves Gardan

Yves Gardan est né en 1925 en côte d’or où ses parents possédaient une entreprise de charpente-menuiserie.

Dès 1944, il occupe un poste d’ingénieur au bureau de calcul du ministère de l’Air. A ce titre il vérifie les dossiers et surveille les essais statiques une bonne vingtaine d’avions légers.

En 1947, la SIPA (société industrielle pour l’aéronautique) lui  demande de rejoindre son bureau d’études. C’est là  qu’il étudie son premier avion, le SIPA 90. Cet appareil fut vainqueur avec le NC 853 du concours de l’avion de tourisme organisé à  l’époque par le ministère de l’air. Le SIPA 901, SIPA 90 allégé, sera produit à  130 exemplaires

En septembre 1948, il fonde avec Max la Porte, à  Pau, les Chantiers Aéronautique du Béarn où furent réalisés le mini-cab (GY20/201) et le super-cab (GY30).

En 1951, il est de retour à  la SIPA. Il y réalise le SIPA 200 Minijet , dont 7 exemplaires seront construits entre en 1952 et 1953. 1954 c’est le tour du SIPA 300, puis du SIPA 1000 Coccinelle en 1955. Finalement, pour terminer avec le SIPA se sera le SIPA 1100, bimoteurs d’attaque, pour l’outre-mer, dont deux prototypes seront construits.

Entre 1958 et 1962, nouveau passage à PAU. il conçoit (à titre privé) le prototype de l’Horizon (GY80). Sud Aviation (SOCATA) achètera la licence et en construira 250 exemplaires. Devant la multiplication des versions du Rallye, et du fait du manque d’intérêt de la SOCATA pour faire évoluer également le GY 80, Yves GARDAN préfèrera voler à  nouveau de ses propres ailes.

Il se lance dans le projet du GY100 Bagheera , qui sera certifié en 1971. C’est la première évolution de l’horizon. Doté d’un train fixe pour un coût moins élevé, l’appareil arrive néanmoins au moment de la crise du pétrole, et Yves GARDAN renonce à continuer toute production.

Yves Gardan nous a quitté en juillet 2009. Il est resté longtemps très actif dans l’aéronautique. Les derniers temps, il travaillait sur un projet d’ULM, basé sur un dessin proche du Potez 36, l’une des gloires de l’aviation Populaire Française.

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