Fouga CM8 R8.3 Midget

L’avion de course Fouga CM8 R8.3 Midget résulte de l’adaptation à  la compétition du Fouga Cyclope II. Huit appareils ont été commandés à  la fin de l’année 1951 par la société des « Courses Aériennes» du colonel Dohme aux usines Fouga qui les ont mis en chantier dès novembre 1951. Précisément parce qu’ils étaient issus des précédents avions de la firme ils furent très rapidement réalisés, puisque seulement  sept mois après, le 30 mai 1952, le premier volait, aux mains de Léon Bourrieau, sur le terrain d’Aire-sur-Adour. Les sept autres étaient terminés dans les cinq ou six semaines qui suivirent.

Fouga CM8 R8.3 Midget
Fouga Midget N°1. Photo Collection Philippe Bezard.
Source : Planeurs et avions Castel Mauboussin par Christian CASTELLO
Fouga CM8 R8.3 Midget
Source : Janes all the world’s aircraft 1953-1954

La destination du Midget était la participation aux courses aériennes de la Société du Colonel Dhome, pour lesquelles on lui demandait de parcourir une distance de l’ordre de 500 km, qu’il devait franchir, suivant les prévisions des ingénieurs Pierre Mauboussin et Robert Castello, à  raison de 100 Km. en 16 minutes.

Pour ce faire il répondait aussi aux conditions imposées par la F.A.I. pour prendre part aux compétitions internationales de la classe des avions légers de moins de 500 kg et aux tentatives de records de la catégorie.  D’un poids à  vide, équipé, de 350 kg, le « Midget » devait atteindre 499 kg… 900, avec un pilote de 75 kg et une provision de combustible comptée pour 74 kg 900. Comme le Turbomeca Palas consomme de 180 à  200 Kg à  l’heure autant dire que le temps était compté !

Présentation générale Fouga CM8 R8.3 Midget

Fouga CM8 R8.3 Midget
Fouga Midget N°1. Photo Collection Philippe Bezard.
Fouga CM8 R8.3 Midget
Fouga CM8 R8.3 Midget
Fouga CM8 R8.3 Midget
Fouga Midget N°1. Photo Collection Philippe Bezard
Fouga CM8 R8.3 Midget

L’aile

Le Fouga C.M.-8 R.8.3 « Midget » a une aile médiane de faible épaisseur relative et de profil N.A.C.A. Cette aile est cantilever de type mono-longeron à  revêtement travaillant, le caisson de bord d’attaque constituant le logement des réservoirs.

Les ailerons sont à  fente ; par ailleurs cette aile est munie de volets freins à  fente en forme de quart de lune sur agissant la portance et sur la traînée  et principalement utilisé à  l’atterrissage. Les saumons d’ailes servent de logement aux béquilles d’ailes.

L’atterrisseur

Il est type monotrace fixe. La roue principale, 420×150, est équipée de freins à  disques. Le roulette de nez, 220×60, est asservie à  la commande de direction. Ces deux roues disposent d’amortisseurs hydrauliques.

En bout d’ailes on trouvent 2 béquilles escamotables (étudiées par Christian Castello), qui permettent à  l’avion de rester en ligne de vol, tant qu’il n’a pas sa vitesse de sustentation.

Le fuselage

Il est de structure coque, avec une section ovale. On y trouve de l’avant à  l’arrière

  • le capotage;
  • les premières attaches de l’atterrisseur avant ;
  • une travée sur laquelle sont fixées les pédales de direction et la planche de bord l’habitacle (qui est monoplace);
  • une section centrale comportant les couples principaux de traversée de voilure, de fixation de l’atterrisseur principal et du réacteur ;
  • les renvois des commandes ;
  • la jonction des canalisations et des équipements du réacteur. 
  • Enfin, le fuselage se termine par une section à  laquelle se fixent les empennages et une béquille profilée.

Le réacteur

Le groupe réacteur Turbomeca Palas du « Midget » est fixé en trois point au-dessus du fuselage. 

Le carburant

Le carburant utilisé est l’essence ordinaire contenue dans deux réservoirs de 64 litres chacun. 

L’huile

Elle est contenue dans un réservoir annulaire, de trois litres. situé dans le capotage avant du réacteur. 

L’allumage

Il est assuré par un accumulateur inversible de six volts, à  deux bobines et un vibreur. Le démarrage s’effectue à  l’aide d’air comprimé.

Exemplaires produits

8 exemplaires seront contruits.

Le N°1 F-WBGK deviendra le F-BGKF après l’obtention de son certificat de navigabilité. Les projets de courses aériennes ne s’étant pas concrétisées, la compagnie reportera ses efforts les autres appareils en développement, en particulier le Fouga CM 170R Magister.

Tous les exemplaires ont été détruits

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