N-20.2 Arbalete

l’EFW N-20.02 Arbalete, équipé de quatre turboréacteurs Turboméca Piméné montés au-dessus et au-dessous des ailes a effectué son premier vol le 16 novembre 1951.

EFW N-20.02 Arbalete

Dans l’immédiat après guerre, les autorités suisses émirent un cahier des charges dont les spécifications portaient sur un chasseur à  réaction capable d’atteindre la vitesse du son, ayant une bonne manœuvrabilité, de bonnes performances en montée (pouvoir monter de 1000 à  10000 m en moins de 2 minutes) et être capable d’utiliser des pistes très courtes. Deux sociétés Suisses seront concernées :

  • La Fabrique Fédérale d’avions à  Emmen (Eidgenössisches Flugzeugwerk, F+W Emmen), avec ses projets N10 à N20
  • Les Ateliers de construction d’Avions et de Véhicules d’Altenrhein (Flug und Fahrzeugwerke AG), avec ses projet P12 à  P16.
N20.2 Arbalete. Source : Royal Air Force magazine, décembre 1964
Source : inconnue

La fabrique d’armement d’Emmen, sous la directeur de Jürg Branger, répondit avec 2 projets N-10 et N-20.  Seul finalement le N-20 fut développé. Comme son concurrent, le P16, il devait aboutir à  un avion de combat suisse, performant et produit localement. Hélas, des problèmes aussi bien techniques que politiques allaient rendre cette mission insurmontable.

 Pour la construction du N20, et afin de valider le concept, il fut décidé de procéder par étape. Ainsi les appareils suivants furent-ils construits :

  • Le N20.1 un planeur à  l’échelle 2/3,
  • Le N20.2 Arbalète, un quadriréacteur à  l’échelle 2/3
  • Le N20.10 Aquillon, prototype de quadriréacteur expérimental à  l’échelle 1.

Le N-20.1

Destiné à  vérifier le concept de l’aile delta à  double flèche, il s’agissait d’un planeur à  l’échelle 60 % de ce devait être le futur chasseur. Désigné N-20.1 il pouvait être équipé d’un petit moteur fusée donnant 450 Kg de poussée pendant 12 secondes.

Ce moteur fut entre autre utilisé pour effectuer quelques « sauts de de puce » en préparation au premier vol libre qui eu lieu 17 avril 1948 aux mains du lieutenant Walter Läderach.

Le 1er juillet 1949, à  son 69ème vol, le N20.1 s’écrasa sur l’aérodrome d’Emmen sans que ces qualités de vols soient en cause. Le pilote, la Major Mathez, s’en tira avec quelques égratignures, mais l’appareil était perdu.  

Le N-20.2 Arbalete

Le nouvel avion, désigné N-20.2 « Arbalète » avait les mêmes dimensions que son prédécesseur. Il était équipé de 4 turboréacteurs Turboméca Piméné, en pod, 2 sur l’intrados, 2 sous l’extrados, comme on peut le voir sur ces images.

Le premier vol a eut lieu le 16 novembre 1951. Les pilotes ont loué les bonnes qualités de vol malgré la faible poussée donnée par les quatre Piméné.

Après 91 vols, l’avion a été arrêté de vol à  1954. Il est présenté aujourd’hui au musée des transports de la ville de Luzerne

Arbalète N20.2
Arbalète N20.2

Préservation

Après 91 vols, l’avion a été arrêté de vol en 1954. Après avoir été exposé pendant plusieurs décennies au musée des transports de la ville de Luzerne, Il a été déplacé (par la voie des airs) le Le 28 novembre 2018 au musée suisse de l’aviation militaire et de la défense contre avions (Flieger Flab Museum), situé à Dübendorf dans le canton de Zurich en Suisse.

N20.2 présenté au musée de Lucerne. Photo : Philippe BEZARD
N20.2 présenté au musée de Lucerne. Photo : Philippe BEZARD

Notes et Références

Jürg Branger

Jürg Branger

Jürg Branger est considéré comme l’un des pionniers de l’aviation Suisse.

  • 1929 Ingénieur Civil chez ETH
  • 1937 Chef du bureau d’études de Abteilung für Flugzeugbau d’EKW à  Thun
  • 1943 Directeur technique de F+W Emmen (Fabrique Fédéral d’Avion d’Emmen)
  • 1948 Lancement du projet N-20
  • 1951 1er vol du N-20.2 Arbalète
  • 1953 1er tests de roulage au sol du protoype N-20.10 Aiguillon
  • 1967 Secrétaire général de l’ICAF (International Committee for Aeronautical Fatigue)
  • 1968 Coopération avec Dassault sur le Projet Mirage Milan (Mirage avec une moustache)
  • 1971 Comme retraité, continu à  travailler sur la fatigue des structures d’avions.
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