Pulsejets
Les pulsoréacteurs sont des moteurs à réaction cyclique. Le premier brevet décrivant un système propulsif à réaction est attribué au français Jean charles Delouvrier, dit Charles de Louvrié. Cet ingénieur français soumit, en 1863, à l’Académie des sciences un projet d’appareil, l’Aéronave, mû par l’éjection d’un fluide sous pression après apport de chaleur((source : Encyclopedia Universalis)).
Il existe deux type de Pulsoréacteur, ceux avec clapets (comme l’Argus AS14 de la tristement célèbre bombe volante V1), et ceux sans clapet (comme l’escopette de la SNECMA, présentée sur notre site)
Principes de fonctionnement
Le cycle de fonctionnement du Pulsoréacteur est le suivant :
Admission
Le vent relatif fait entrer l’air dans la chambre de combustion à travers les clapets. En avant de la chambre, du carburant est pulvérisé dans le flux d’air.
Combustion
lorsque la chambre de combustion est froide, les bougies provoquent la combustion du mélange avant qu’il ne sorte de la chambre. Lorsque la chambre de combustion est chaude, les bougies ne sont plus nécessaires et le cycle de combustion s’auto-entretient. La pression engendrée étant supérieure à la pression exercée par l’air extérieur sur les clapets, ceux-ci se ferment.
Détente
Les gaz de combustion s’échappent par la tuyère, où leur détente provoque la poussée. Quand la pression dans la chambre de combustion retombe en dessous de la pression exercée par l’air sur les clapets, ceux-ci s’ouvrent pour commencer un nouveau cycle. Un cycle a une durée d’autant plus courte que la vitesse est élevée, souvent inférieure au dixième de seconde.
Avantages et inconvénients
Avantages
- Il peut fonctionner à faible vitesse,
- Il est d’une construction relativement simple et peu coûteuse.
Inconvénients
- Il est très bruyant,
- Son rendement est médiocre,
- Il fonctionne uniquement en tout ou rien (la poussée ne peut pas être commandée).
Histoire
Les premières expérimentations de Pulsoréacteurs remontent au début du vingtième siècle.
En 1908, en Russie, où Karavodine construit un générateur d’une puissance de 2 ch pour une consommation de 5 kg par Ch/h.
A peu près à la même époque en France, Robert Esnault-Pelterie a également réalisé un générateur de gaz dont le principe était sensiblement le même, à la différence prêt que la sortie comme l’entrée comportait des volets.
Des brevets ont été pris en France comme en Allemagne vers 1930, tandis que la construction en série des premiers moteurs ne débutera que vers 1942. Ces derniers conçu et construit par Argus, pour la bombe volante V1, exploiteront le brevet déposé en 1931 par Paul Schmidt.
Bien que les Américains aient tenté quelques expérience avant la guerre, ce n’est qu’après celle-ci, avec la récupération des premiers V1 qu’ils produiront quelques moteurs améliorés.
Des travaux complémentaires, principalement sur des pulsoréacteurs sans clapets continueront dans les années 50 en France (Ecsopette), en Pologne (Wojciki) et aux Etats-Unis (Gluhareff)
Si on se cantonne au domaine purement aéronautique, l’utilisation des pulsoréacteur est aujour’hui circonscrite aux Modèles-réduits
Application
Gluhareff Pressure Jet
EMG G8-2-130 Gluhareff Pressure Jet The Gluhareff Pressure Jet is a valveless pulse jet. It was invented by Eugene Michael Gluhareff, a Russian engineer who moved to the United States in the early 1920s. Eugene wanted to use it as a power plant for personal helicopters and light aircraft. Specifications Eugene’s Pulse jet was a fully throttleable jet engine…
SNECMA Escopette
Le SNECMA Escopette, et ses dérivées, a pour origine des travaux qui remonte à 1943, date à laquelle de premières recherches sont effectuées par l’ingénieur Bertin. Orientées dès l’origine vers un type de “pulso” sans organes mobiles, elles aboutissent en 1948 à un premier fonctionnement stable et en mars 1950 a la définition de la version “Escopette”. L’Escopette 3340…
Wojcicki Pulsejet
Stanislav Wojcicki a conçu dans la fin des années 50 des pulso-réacteurs très similaires à l’Escopette de la SNECMA. Le premier de ceux-ci donnait une poussée d’environ 10 kg (22 lb.). Quatre de ces unités ont été montés par paire sous les ailes d’un planeur Bocian qui servit de banc d’essai. Fort de cette expérience,…