
Projet ACME A1
Entre 1954 et 1958, la société Air Craft Marine Engineering (ACME), fondée par Robert M. Berns, ancien ingénieur chez Lockheed Missile Systems, a conçu un avion amphibie biréacteur destiné au transport de huit passagers pour des usages publics ou d’affaires. Cet appareil, connu sous le nom d’ACME A-1 ou Anser, représentait une avancée audacieuse dans le domaine des hydravions à réaction.
Une maquette a été réalisée et le premier vol du prototype était prévu pour 1958. Toutefois, le projet fut abandonné avant son achèvement.
Les groupes motopropulseurs sélectionnés étaient des turbofans Continental modèle 420, également connus sous le nom de Turbomeca Aspin II, délivrant une poussée nominale de 350 kg. Ce choix était motivé par leur poussée adaptée et leur faible consommation spécifique de carburant à la vitesse de croisière prévue de 545 km/h.
De plus, la fonction bypass intégrée devait agir comme une pompe à haut rendement, permettant d’alimenter efficacement le système de contrôle de la couche limite (BLC), améliorant ainsi les performances aérodynamiques de l’appareil lors des phases critiques de vol.

L’avion devrait pouvoir d’opérer depuis la terre, la mer ou la neige grâce à l’utilisation d’une combinaison de flotteurs et de trains d’atterrissage. Il n’était pas nécessaire d’utiliser des flotteurs en bout d’aile qui aurait produit une traînée trop importante. Un carénage arrière rétractable en vol aurait réduit encore plus les pertes de traînée dues à la coque.
Le système complet de pièges à couches limites devait fournir des caractéristiques STOL, autorisant une vitesse d’atterrissage de l’ordre de 70 km/h, et permettant à l’A-1 à la fois d’être utilisé à partir de terrains non préparés et de réduire les temps de parcours sur l’eau. Un moteur hors-bord escamotable, démarré et piloté à distance, était situé dans le cône de queue et devrait permettre au pilote de couper les réacteurs après l’atterrissage et de déplacer l’aéronef dans un port jusqu’à un quai ou un mouillage.

